Discours Commémoration de la victoire du 8 mai 1945
Madame la Conseillère Départementale, excusée
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les représentants des associations patriotiques,
Monsieur le porte-drapeaux,
Mesdames et messieurs les représentants des associations,
Mesdames et messieurs,
Le 8 mai 1945, à Berlin est signé la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Cet acte solennel mettait fin à la seconde guerre mondiale.
Enfin s’achevait les années de terreur, de souffrance, de spoliation irréparable et de privations pour tous les Français.
Aujourd’hui, devant ce monument aux morts, nous commémorons avec émotion le 77ème anniversaire de la victoire des forces alliées contre le nazisme et la barbarie.
Comme depuis l’an dernier, nous tenons à rendre hommage aux combattants héroïques, aux victimes de ces terribles années de guerre, à toutes celles et ceux qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour que nous recouvrions notre liberté.
A ces résistants anonymes, ces hommes et ces femmes ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires : passeurs de frontières, saboteurs aux chemins de fer et dans les usines d’armement françaises, sauveurs de Juifs, les « Justes », combattants du maquis de l’Aigoual : Ganges, Lasalle, St Hippolyte du Fort, Valleraugue.
Malgré le temps et les pages d’histoire qui nous ont dévoilé tous les ressorts de ce terrible moment du XXème siècle, nous ne pouvons et ne pourrons jamais comprendre ce qui a pu germer dans l’esprit des hommes, ce qui a rendu possible l’horreur totalitaire et concentrationnaire d’exister.
Des noms qui s’identifient à l’horreur : Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen, Auschwitz, Mauthausen, Ravenbrück, et bien d’autre encore.
Cette guerre fit plus de victimes civiles que de victimes militaires. La France pleure six cent mille morts, et compte des millions de personnes déplacées, sans abri ni ressources.
Au conflit militaire entre Nations, s’est ajoutée une persécution volontaire et systématique de populations civiles, hommes, femmes, enfants, parce qu’ils étaient juifs, slaves, tsiganes, opposants politiques, homosexuels, communiste, francs-maçons.
Ce 8 mai nous rappelle donc que la paix, la démocratie, les valeurs républicaines, le respect de l’autre, la tolérance, le progrès économique, social ou environnemental, sont des combats quotidiens et qu’à aucun moment nous ne devons baisser la garde, ni relâcher notre vigilance.
Comme le disait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, « l’Histoire est au peuple ce que la Conscience est pour un homme. Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience ». Aussi, pour ne pas perdre cette conscience, nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 mai 1945.
Je voudrais d’ailleurs rappeler ces quelques paroles que certains d’entre vous connaissent bien : « Nous avions dix-huit ans, ou un peu plus. Nous aimions la vie, le bruit et même un peu plus. Nous aimions notre maison, notre village et même un peu plus (…) Nous aimions nos pères, nos mères et beaucoup plus (…) Nous aimions les filles, leurs sourires et beaucoup plus (…) Mais ils nous ont cassé nos rêves, nos espoirs et beaucoup plus.(…) Ils nous ont pris nos joies, nos espérances et beaucoup plus (…) » Ne les oublions pas.
Souvenons-nous que, face aux grands périls qui menacèrent notre pays, il y eut toujours des hommes et des femmes capables de surmonter leur rancœur, leur partialité, leurs divergences, pour lutter au nom du peuple, de tout le peuple.
Je terminerai sur cette citation de Pierre BROSSOLETTE: « Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan ».